Get Your Premium Membership

Best Famous Mais Poems

Here is a collection of the all-time best famous Mais poems. This is a select list of the best famous Mais poetry. Reading, writing, and enjoying famous Mais poetry (as well as classical and contemporary poems) is a great past time. These top poems are the best examples of mais poems.

Search and read the best famous Mais poems, articles about Mais poems, poetry blogs, or anything else Mais poem related using the PoetrySoup search engine at the top of the page.

See Also:
Written by Charles Baudelaire | Create an image from this poem

Au Lecteur

 La sottise, l'erreur, le péché, la lésine,
Occupent nos esprits et travaillent nos corps,
Et nous alimentons nos aimables remords,
Comme les mendiants nourrissent leur vermine. 
Nos péchés sont têtus, nos repentirs sont lâches;
Nous nous faisons payer grassement nos aveux,
Et nous rentrons gaiement dans le chemin bourbeux,
Croyant par de vils pleurs laver toutes nos taches.
Sur l'oreiller du mal c'est Satan Trismégiste
Qui berce longuement notre esprit enchanté,
Et le riche métal de notre volonté
Est tout vaporisé par ce savant chimiste.
C'est le Diable qui tient les fils qui nous remuent!
Aux objets répugnants nous trouvons des appas;
Chaque jour vers l'Enfer nous descendons d'un pas,
Sans horreur, à travers des ténèbres qui puent.
Ainsi qu'un débauché pauvre qui baise et mange
Le sein martyrisé d'une antique catin,
Nous volons au passage un plaisir clandestin
Que nous pressons bien fort comme une vieille orange.
Serré, fourmillant comme un million d'helminthes,
Dans nos cerveaux ribote un peuple de démons,
Et quand nous respirons, la Mort dans nos poumons
Descend, fleuve invisible, avec de sourdes plaintes.
Si le viol, le poison, le poignard, l'incendie,
N'ont pas encore brodé de leurs plaisants dessins
Le canevas banal de nos piteux destins,
C'est que notre âme, hélas! n'est pas assez hardie.
Mais parmi les chacals, les panthères, les lices,
Les singes, les scorpions, les vautours, les serpents,
Les monstres glapissants, hurlants, grognants, rampants,
Dans la ménagerie infâme de nos vices,
Il en est un plus laid, plus méchant, plus immonde!
Quoiqu'il ne pousse ni grands gestes, ni grands cris,
Il ferait volontiers de la terre un débris
Et dans un bâillement avalerait le monde.
C'est l'Ennui!- L'oeil chargé d'un pleur involontaire,
Il rêve d'échafauds en fumant son houka.
Tu le connais, lecteur, ce monstre délicat,
--Hypocrite lecteur, --mon semblable, --mon frère!


Written by T S (Thomas Stearns) Eliot | Create an image from this poem

Dans le Restaurant

 LE garçon délabré qui n’a rien à faire
Que de se gratter les doigts et se pencher sur mon épaule:
“Dans mon pays il fera temps pluvieux,
Du vent, du grand soleil, et de la pluie;
C’est ce qu’on appelle le jour de lessive des gueux.”
(Bavard, baveux, à la croupe arrondie,
Je te prie, au moins, ne bave pas dans la soupe).
“Les saules trempés, et des bourgeons sur les ronces—
C’est là, dans une averse, qu’on s’abrite.
J’avais sept ans, elle était plus petite.
Elle était toute mouillée, je lui ai donné des primevères.”
Les taches de son gilet montent au chiffre de trentehuit.
“Je la chatouillais, pour la faire rire.
J’éprouvais un instant de puissance et de délire.”

Mais alors, vieux lubrique, à cet âge...
“Monsieur, le fait est dur.
Il est venu, nous peloter, un gros chien;
Moi j’avais peur, je l’ai quittée à mi-chemin.
C’est dommage.”
Mais alors, tu as ton vautour!

Va t’en te décrotter les rides du visage;
Tiens, ma fourchette, décrasse-toi le crâne.
De quel droit payes-tu des expériences comme moi?
Tiens, voilà dix sous, pour la salle-de-bains.

Phlébas, le Phénicien, pendant quinze jours noyé,
Oubliait les cris des mouettes et la houle de Cornouaille,
Et les profits et les pertes, et la cargaison d’étain:
Un courant de sous-mer l’emporta très loin,
Le repassant aux étapes de sa vie antérieure.
Figurez-vous donc, c’était un sort pénible;
Cependant, ce fut jadis un bel homme, de haute taille.
Written by Florbela Espanca | Create an image from this poem

Ser poeta

Ser poeta é ser mais alto, é ser maior
Do que os homens! Morder como quem beija!
É ser mendigo e dar como quem seja
Rei do Reino de Aquém e de Além Dor!

É ter de mil desejos o esplendor
E não saber sequer que se deseja!
É ter cá dentro um astro que flameja,
É ter garras e asas de condor!

É ter fome, é ter sede de Infinito!
Por elmo, as manhãs de oiro e de cetim...
É condensar o mundo num só grito!

E é amar-te, assim, perdidamente...
É seres alma, e sangue, e vida em mim
E dizê-lo cantando a toda a gente!
Written by T S (Thomas Stearns) Eliot | Create an image from this poem

Lune de Miel

 ILS ont vu les Pays-Bas, ils rentrent à Terre Haute;
Mais une nuit d’été, les voici à Ravenne,
A l’aise entre deux draps, chez deux centaines de punaises;
La sueur aestivale, et une forte odeur de chienne.
Ils restent sur le dos écartant les genoux
De quatre jambes molles tout gonflées de morsures.
On relève le drap pour mieux égratigner.
Moins d’une lieue d’ici est Saint Apollinaire
En Classe, basilique connue des amateurs
De chapitaux d’acanthe que tournoie le vent.

Ils vont prendre le train de huit heures
Prolonger leurs misères de Padoue à Milan
Où se trouvent la Cène, et un restaurant pas cher.
Lui pense aux pourboires, et rédige son bilan.
Ils auront vu la Suisse et traversé la France.
Et Saint Apollinaire, raide et ascétique,
Vieille usine désaffectée de Dieu, tient encore
Dans ses pierres écroulantes la forme précise de Byzance.
Written by Guillaume Apollinaire | Create an image from this poem

Les Colchiques

 Le pré est vénéneux mais joli en automne
Les vaches y paissant
Lentement s'empoisonnent
Le colchique couleur de cerne et de lilas
Y fleurit tes yeux sont comme cette fleur-la
Violatres comme leur cerne et comme cet automne
Et ma vie pour tes yeux lentement s'empoisonne

Les enfants de l'école viennent avec fracas
Vêtus de hoquetons et jouant de l'harmonica
Ils cueillent les colchiques qui sont comme des mères
Filles de leurs filles et sont couleur de tes paupières
Qui battent comme les fleurs battent au vent dément

Le gardien du troupeau chante tout doucement
Tandis que lentes et meuglant les vaches abandonnent
Pour toujours ce grand pré mal fleuri par l'automne


Written by Robert William Service | Create an image from this poem

Tipperary Days

 Oh, weren't they the fine boys! You never saw the beat of them,
 Singing all together with their throats bronze-bare;
Fighting-fit and mirth-mad, music in the feet of them,
 Swinging on to glory and the wrath out there.
Laughing by and chaffing by, frolic in the smiles of them,
 On the road, the white road, all the afternoon;
Strangers in a strange land, miles and miles and miles of them,
 Battle-bound and heart-high, and singing this tune:

It's a long way to Tipperary,
 It's a long way to go;
It's a long way to Tipperary,
 And the sweetest girl I know.
Good-bye, Piccadilly,
 Farewell, Lester Square:
It's a long, long way to Tipperary,
 But my heart's right there.

"Come, Yvonne and Juliette! Come, Mimi, and cheer for them!
 Throw them flowers and kisses as they pass you by.
Aren't they the lovely lads! Haven't you a tear for them
 Going out so gallantly to dare and die?
What is it they're singing so? Some high hymn of Motherland?
 Some immortal chanson of their Faith and King?
'Marseillaise' or 'Brabanc,on', anthem of that other land,
 Dears, let us remember it, that song they sing:

"C'est un chemin long 'to Tepararee',
C'est un chemin long, c'est vrai;
C'est un chemin long 'to Tepararee',
Et la belle fille qu'je connais.
Bonjour, Peekadeely!
Au revoir, Lestaire Squaire!
C'est un chemin long 'to Tepararee',
Mais mon coeur 'ees zaire'."

The gallant old "Contemptibles"! There isn't much remains of them,
 So full of fun and fitness, and a-singing in their pride;
For some are cold as clabber and the corby picks the brains of them,
 And some are back in Blighty, and a-wishing they had died.
And yet it seems but yesterday, that great, glad sight of them,
 Swinging on to battle as the sky grew black and black;
But oh their glee and glory, and the great, grim fight of them! --
 Just whistle Tipperary and it all comes back:

It's a long way to Tipperary
 (Which means "'ome" anywhere);
It's a long way to Tipperary
 (And the things wot make you care).
Good-bye, Piccadilly
 ('Ow I 'opes my folks is well);
It's a long, long way to Tipperary --
 ('R! Ain't War just 'ell?)
Written by Richard Brautigan | Create an image from this poem

Tournesol

 La voyageuse qui traverse les Halles à la tombée de l'été
Marchait sur la pointe des pieds
Le désespoir roulait au ciel ses grands arums si beaux
Et dans le sac à main il y avait mon rêve ce flacon de sels
Que seule a respiré la marraine de Dieu
Les torpeurs se déployaient comme la buée
Au Chien qui fume
Ou venaient d'entrer le pour et le contre
La jeune femme ne pouvait être vue d'eux que mal et de biais
Avais-je affaire à l'ambassadrice du salpêtre
Ou de la courbe blanche sur fond noir que nous appelons pensée
Les lampions prenaient feu lentement dans les marronniers
La dame sans ombre s'agenouilla sur le Pont-au-Change
Rue Git-le-Coeur les timbres n'étaient plus les mêmes
Les promesses de nuits étaient enfin tenues
Les pigeons voyageurs les baisers de secours
Se joignaient aux seins de la belle inconnue
Dardés sous le crêpe des significations parfaites
Une ferme prospérait en plein Paris
Et ses fenêtres donnaient sur la voie lactée
Mais personne ne l'habitait encore à cause des survenants
Des survenants qu'on sait plus devoués que les revenants
Les uns comme cette femme ont l'air de nager
Et dans l'amour il entre un peu de leur substance
Elle les interiorise
Je ne suis le jouet d'aucune puissance sensorielle
Et pourtant le grillon qui chantait dans les cheveux de cendres
Un soir près de la statue d'Etienne Marcel
M'a jeté un coup d'oeil d'intelligence
a-t-il dit passe
Written by Dimitris P Kraniotis | Create an image from this poem

La fin

 Le goût des fruits
ne part pas
de ma bouche,
mais la tristesse des mots
détruit les nuages
et presse la neige
comptant les cailloux.
Mais toi,
tu m’as pas dit
pourquoi tu m’as trompe,
pourquoi avec la peine
et l’injuste tu voudrais
dire, que la fin
se brûle toujours
avec des larmes.

Book: Radiant Verses: A Journey Through Inspiring Poetry