Written by
Victor Hugo |
("Le soleil s'est couché")
{XXXV. vi., April, 1829.}
The sun set this evening in masses of cloud,
The storm comes to-morrow, then calm be the night,
Then the Dawn in her chariot refulgent and proud,
Then more nights, and still days, steps of Time in his flight.
The days shall pass rapid as swifts on the wing.
O'er the face of the hills, o'er the face of the seas,
O'er streamlets of silver, and forests that ring
With a dirge for the dead, chanted low by the breeze;
The face of the waters, the brow of the mounts
Deep scarred but not shrivelled, and woods tufted green,
Their youth shall renew; and the rocks to the founts
Shall yield what these yielded to ocean their queen.
But day by day bending still lower my head,
Still chilled in the sunlight, soon I shall have cast,
At height of the banquet, my lot with the dead,
Unmissed by creation aye joyous and vast.
TORU DUTT.
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Written by
Victor Hugo |
("O Soleil!")
{Bk. II. iv., Anniversary of the Coup d'État, 1852.}
O Sun! thou countenance divine!
Wild flowers of the glen,
Caves swoll'n with shadow, where sunshine
Has pierced not, far from men;
Ye sacred hills and antique rocks,
Ye oaks that worsted time,
Ye limpid lakes which snow-slide shocks
Hurl up in storms sublime;
And sky above, unruflfed blue,
Chaste rills that alway ran
From stainless source a course still true,
What think ye of this man?
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Written by
Charles Baudelaire |
Voici venir les temps o? vibrant sur sa tige
Chaque fleur s'?vapore ainsi qu'un encensoir;
Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir;
Valse m?lancolique et langoureux vertige!
Chaque fleur s'?vapore ainsi qu'un encensoir;
Le violon fr?mit comme un coeur qu'on afflige;
Valse m?lancolique et langoureux vertige!
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir.
Le violon fr?mit comme un coeur qu'on afflige,
Un coeur tendre qui hait le n?ant vaste et noir!
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir;
Le soleil s'est noy? dans son sang qui se fige.
Un coeur tendre qui hait le n?ant vaste et noir,
Du pass? lumineux receuille tout vestige!
Le soleil s'est noy? dans son sang qui se fige ...
Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir!
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Written by
T S (Thomas Stearns) Eliot |
LE garçon délabré qui n’a rien à faire
Que de se gratter les doigts et se pencher sur mon épaule:
“Dans mon pays il fera temps pluvieux,
Du vent, du grand soleil, et de la pluie;
C’est ce qu’on appelle le jour de lessive des gueux.”
(Bavard, baveux, à la croupe arrondie,
Je te prie, au moins, ne bave pas dans la soupe).
“Les saules trempés, et des bourgeons sur les ronces—
C’est là, dans une averse, qu’on s’abrite.
J’avais sept ans, elle était plus petite.
Elle était toute mouillée, je lui ai donné des primevères.”
Les taches de son gilet montent au chiffre de trentehuit.
“Je la chatouillais, pour la faire rire.
J’éprouvais un instant de puissance et de délire.”
Mais alors, vieux lubrique, à cet âge...
“Monsieur, le fait est dur.
Il est venu, nous peloter, un gros chien;
Moi j’avais peur, je l’ai quittée à mi-chemin.
C’est dommage.”
Mais alors, tu as ton vautour!
Va t’en te décrotter les rides du visage;
Tiens, ma fourchette, décrasse-toi le crâne.
De quel droit payes-tu des expériences comme moi?
Tiens, voilà dix sous, pour la salle-de-bains.
Phlébas, le Phénicien, pendant quinze jours noyé,
Oubliait les cris des mouettes et la houle de Cornouaille,
Et les profits et les pertes, et la cargaison d’étain:
Un courant de sous-mer l’emporta très loin,
Le repassant aux étapes de sa vie antérieure.
Figurez-vous donc, c’était un sort pénible;
Cependant, ce fut jadis un bel homme, de haute taille.
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Written by
Dimitris P Kraniotis |
La vie compte
les règles,
le couche du soleil
leurs exceptions.
La pluie boit
les siècles,
le printemps nos rêves.
L’aigle regarde
les rayons du soleil
et la jeunesse, les rêves.
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Written by
Charles Baudelaire |
Rappelez-vous l'objet que nous vîmes, mon âme,
Ce beau matin d'été si doux :
Au détour d'un sentier une charogne infame
Sur un lit semé de cailloux,
Les jambes en l'air, comme une femme lubrique,
Brûlante et suant les poisons,
Ouvrait d'une façon nonchalante et cynique
Son ventre plein d'exhalaisons.
Le soleil rayonnait sur cette pourriture,
Comme afin de la cuire à point,
Et de rendre au centuple à la grande nature
Tout ce qu'ensemble elle avait joint ;
Et le ciel regardait la carcasse superbe
Comme une fleur s'épanouir.
La puanteur etait si forte, que sur l'herbe
Vous crûtes vous évanouir.
Les mouches bourdonnaient sur ce ventre putride,
D'ou sortaient de noirs bataillons
De larves, qui coulaient comme un épais liquide
Le long de ces vivants haillons.
Tout cela descendait, montait comme une vague,
Ou s'élançait en pétillant ;
On eût dit que le corps, enflé d'un souffle vague,
Vivait en se multipliant.
Et ce monde rendait une étrange musique,
Comme l'eau courante et le vent,
Ou le grain qu'un vanneur d'un mouvement rythmique
Agite et tourne dans son van.
Les formes s'effaçaient et n'étaient plus qu'un rêve,
Une ébauche lente à venir,
Sur la toile oubliée, et que l'artiste achève
Seulement par le souvenir.
Derrière les rochers une chienne inquiete
Nous regardait d'un oeil fâché,
Épiant le moment de reprendre au squelette
Le morceau qu'elle avait lâché.
--Et poutant vous serez semblable à cette ordure,
A cette horrible infection,
Étoile de mes yeux, soleil de ma nature,
Vous, mon ange et ma passion!
Oui! telle vous serez, ô reine des grâces,
Apres les derniers sacrements,
Quand vous irez, sous l'herbe et les floraisons grasses.
Moisir parmi les ossements.
Alors, ô ma beauté! dites à la vermine
Qui vous mangera de baisers,
Que j'ai gardé la forme et l'essence divine
De mes amours décomposés !
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Written by
Stephane Mallarme |
La lune s'attristait. Des s?raphins en pleurs
R?vant, l'archet aux doigts, dans le calme des fleurs
Vaporeuses, tiraient de mourantes violes
De blancs sanglots glissant sur l'azur des corolles.
—C'?tait le jour b?ni de ton premier baiser.
Ma songerie aimant ? me martyriser
s'enivrait savamment du parfum de tristesse
Que m?me sans regret et sans d?boire laisse
La cueillaison d'un R?ve au coeur qui l'a cueilli.
J'errais donc, l'oeil riv? sur le pav? vieilli
Quand avec du soleil aux cheveux, dans la rue
Et dans le soir, tu m'es en riant apparue
Et j'ai cru voir la f?e au chapeau de clart?
Qui jadis sur mes beaux sommeils d'enfant g?t?
Passait, laissant toujours de ses mains mal ferm?es
Neiger de blancs bouquets d'?toiles parfum?es.
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Written by
Dimitris P Kraniotis |
Le bruit des autos
ferme à clé l’aube
avec des réponses coupées
et des refus inadmis
qui se répètent
sévèrement
a chaque couché du soleil.
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