Get Your Premium Membership

Best Famous Souffle Poems

Here is a collection of the all-time best famous Souffle poems. This is a select list of the best famous Souffle poetry. Reading, writing, and enjoying famous Souffle poetry (as well as classical and contemporary poems) is a great past time. These top poems are the best examples of souffle poems.

Search and read the best famous Souffle poems, articles about Souffle poems, poetry blogs, or anything else Souffle poem related using the PoetrySoup search engine at the top of the page.

See Also:
Written by Judith Skillman | Create an image from this poem

La nuit souvre lorage

 Poem by Anne-Marie Derése

La nuit s'ouvre, l'orage,
accouplement mauve,
boursouflure.
Le ciel chargè comme un bateau marchand jette l'ancre.
Le danger plus lourd chaque instant distille une moiteur de serre.
Miroitante de mercure, la vallèe des sept Meuses souffle la brume par ses narines grises.
La vallèe a rejoint la nuit, deux femelles humides que l'orage pènétre.
Et moi, debout, dans le vent anxieux, j'espére la dèchirure.


Written by Charles Baudelaire | Create an image from this poem

Une Charogne

 Rappelez-vous l'objet que nous vîmes, mon âme,
Ce beau matin d'été si doux :
Au détour d'un sentier une charogne infame
Sur un lit semé de cailloux, 
Les jambes en l'air, comme une femme lubrique,
Brûlante et suant les poisons,
Ouvrait d'une façon nonchalante et cynique
Son ventre plein d'exhalaisons.
Le soleil rayonnait sur cette pourriture, Comme afin de la cuire à point, Et de rendre au centuple à la grande nature Tout ce qu'ensemble elle avait joint ; Et le ciel regardait la carcasse superbe Comme une fleur s'épanouir.
La puanteur etait si forte, que sur l'herbe Vous crûtes vous évanouir.
Les mouches bourdonnaient sur ce ventre putride, D'ou sortaient de noirs bataillons De larves, qui coulaient comme un épais liquide Le long de ces vivants haillons.
Tout cela descendait, montait comme une vague, Ou s'élançait en pétillant ; On eût dit que le corps, enflé d'un souffle vague, Vivait en se multipliant.
Et ce monde rendait une étrange musique, Comme l'eau courante et le vent, Ou le grain qu'un vanneur d'un mouvement rythmique Agite et tourne dans son van.
Les formes s'effaçaient et n'étaient plus qu'un rêve, Une ébauche lente à venir, Sur la toile oubliée, et que l'artiste achève Seulement par le souvenir.
Derrière les rochers une chienne inquiete Nous regardait d'un oeil fâché, Épiant le moment de reprendre au squelette Le morceau qu'elle avait lâché.
--Et poutant vous serez semblable à cette ordure, A cette horrible infection, Étoile de mes yeux, soleil de ma nature, Vous, mon ange et ma passion! Oui! telle vous serez, ô reine des grâces, Apres les derniers sacrements, Quand vous irez, sous l'herbe et les floraisons grasses.
Moisir parmi les ossements.
Alors, ô ma beauté! dites à la vermine Qui vous mangera de baisers, Que j'ai gardé la forme et l'essence divine De mes amours décomposés !

Book: Reflection on the Important Things