Written by
Charles Baudelaire |
Morne esprit, autrefois amoureux de la lutte,
L'Espoir, dont l'éperon attisait ton ardeur,
Ne veut plus t'enfourcher! Couche-toi sans pudeur,
Vieux cheval dont le pied à chaque obstacle bute.
Résigne-toi, mon coeur; dors ton sommeil de brute.
Esprit vaincu, fourbu! Pour toi, vieux maraudeur,
L'amour n'a plus de gout, non plus que la dispute;
Adieu donc, chants du cuivre et soupirs de la flûte!
Plaisirs, ne tentez plus un coeur sombre et boudeur!
Le Printemps adorable a perdu son odeur!
Et le Temps m'engloutit minute par minute,
Comme la neige immense un corps pris de roideur;
Je contemple d'en haut le globe en sa rondeur,
Et je n'y cherche plus l'abri d'une cahute.
Avalanche, veux-tu m'emporter dans ta chute?
|
Written by
Dorothy Parker |
I never may turn the loop of a road
Where sudden, ahead, the sea is Iying,
But my heart drags down with an ancient load-
My heart, that a second before was flying.
I never behold the quivering rain-
And sweeter the rain than a lover to me-
But my heart is wild in my breast with pain;
My heart, that was tapping contentedly.
There's never a rose spreads new at my door
Nor a strange bird crosses the moon at night
But I know I have known its beauty before,
And a terrible sorrow along with the sight.
The look of a laurel tree birthed for May
Or a sycamore bared for a new November
Is as old and as sad as my furtherest day-
What is it, what is it, I almost remember?
|
Written by
Judith Skillman |
Poem by Anne-Marie Derése
Je ne sais qui tu caches
sous ton visage inventè,
ton visage volè l'oiseau,
emprisonnè de cendre rouge.
Je vais t'aimer comme on meurt.
Je vais te garder
pour les annèes venir.
Tu seras si apprivoisè,
si incroyable,
mon ètrange animal,
avec tes lévres ouverte
sur un sourire perdu.
Je boirai ton haleine
et je saurai qui tu caches.
|