Get Your Premium Membership

Best Famous Fini Poems

Here is a collection of the all-time best famous Fini poems. This is a select list of the best famous Fini poetry. Reading, writing, and enjoying famous Fini poetry (as well as classical and contemporary poems) is a great past time. These top poems are the best examples of fini poems.

Search and read the best famous Fini poems, articles about Fini poems, poetry blogs, or anything else Fini poem related using the PoetrySoup search engine at the top of the page.

See Also:
Written by Andre Breton | Create an image from this poem

Le Verbe ?tre

 Je connais le d?sespoir dans ses grandes lignes. Le d?sespoir n'a pas d'ailes, il ne
se tient pas n?cessairement ? une table desservie sur une terrasse, le soir, au bord de
la mer. C'est le d?sespoir et ce n'est pas le retour d'une quantit? de petits faits
comme des graines qui quittent ? la nuit tombante un sillon pour un autre. Ce n'est pas
la mousse sur une pierre ou le verre ? boire. C'est un bateau cribl? de neige, si vous
voulez, comme les oiseaux qui tombent et leur sang n'a pas la moindre ?paisseur. Je
connais le d?sespoir dans ses grandes lignes. Une forme tr?s petite, d?limit?e par un
bijou de cheveux. C'est le d?sespoir. Un collier de perles pour lequel on ne saurait
trouver de fermoir et dont l'existence ne tient pas m?me ? un fil, voil? le d?sespoir.
Le reste, nous n'en parlons pas. Nous n'avons pas fini de des?sp?rer, si nous
commen?ons. Moi je d?sesp?re de l'abat-jour vers quatre heures, je d?sesp?re de
l'?ventail vers minuit, je d?sesp?re de la cigarette des condamn?s. Je connais le
d?sespoir dans ses grandes lignes. Le d?sespoir n'a pas de coeur, la main reste toujours
au d?sespoir hors d'haleine, au d?sespoir dont les glaces ne nous disent jamais s'il est
mort. Je vis de ce d?sespoir qui m'enchante. J'aime cette mouche bleue qui vole dans le
ciel ? l'heure o? les ?toiles chantonnent. Je connais dans ses grandes lignes le
d?sespoir aux longs ?tonnements gr?les, le d?sespoir de la fiert?, le d?sespoir de
la col?re. Je me l?ve chaque jour comme tout le monde et je d?tends les bras sur un
papier ? fleurs, je ne me souviens de rien, et c'est toujours avec d?sespoir que je
d?couvre les beaux arbres d?racin?s de la nuit. L'air de la chambre est beau comme des
baguettes de tambour. Il fait un temps de temps. Je connais le d?sespoir dans ses grandes
lignes. C'est comme le vent du rideau qui me tend la perche. A-t-on id?e d'un d?sespoir
pareil! Au feu! Ah! ils vont encore venir... Et les annonces de journal, et les r?clames
lumineuses le long du canal. Tas de sable, esp?ce de tas de sable! Dans ses grandes
lignes le d?sespoir n'a pas d'importance. C'est une corv?e d'arbres qui va encore faire
une for?t, c'est une corv?e d'?toiles qui va encore faire un jour de moins, c'est une
corv?e de jours de moins qui va encore faire ma vie.


Written by Robert William Service | Create an image from this poem

No More Music

 The Porch was blazoned with geranium bloom;
Myrtle and jasmine meadows lit the lea;
With rose and violet the vale's perfume
Languished to where the hyacinthine sea
Dreamed tenderly . . . "And I must go," said he.

He spoke in that dim, ghostly voice of his:
"I was a singer; then the Was . . . and GAS."
(I had to lean to him, no word to miss.)
"We bought this little café nigh to Grasse;
With sun and flowers my last few days will pass.

"And music too. I have my mandolin:
Say! Maybe you can strum on your guitar . . .
Come on - we two will make melodious din,
While Madame sings to us behind the bar:
You'll see how sweet Italian folk-songs are."

So he would play and I would thrum the while;
I used to there every lovely day;
His wife would listen with a sunny smile,
And when I left: "Please come again," she'd say.
"He seems quite sad when you have one away."

Alas! I had to leave without good-bye,
And lived in sooty cities for ayear.
Oh, how my heart ached for that happy sky!
Then, then one day my café I drew near -
God! it was strange how I was gripped with fear.

So still it was; I saw no mandolin,
No gay guitar with ribbons blue and red;
Then all in black, stone-faced the wife came in . . .
I did not ask; I looked, she shook her head:
"La musique est fini," was all she said.

Book: Radiant Verses: A Journey Through Inspiring Poetry