Get Your Premium Membership

Best Famous Jours Poems

Here is a collection of the all-time best famous Jours poems. This is a select list of the best famous Jours poetry. Reading, writing, and enjoying famous Jours poetry (as well as classical and contemporary poems) is a great past time. These top poems are the best examples of jours poems.

Search and read the best famous Jours poems, articles about Jours poems, poetry blogs, or anything else Jours poem related using the PoetrySoup search engine at the top of the page.

See Also:
Written by T S (Thomas Stearns) Eliot | Create an image from this poem

Dans le Restaurant

 LE garçon délabré qui n’a rien à faire
Que de se gratter les doigts et se pencher sur mon épaule:
“Dans mon pays il fera temps pluvieux,
Du vent, du grand soleil, et de la pluie;
C’est ce qu’on appelle le jour de lessive des gueux.”
(Bavard, baveux, à la croupe arrondie,
Je te prie, au moins, ne bave pas dans la soupe).
“Les saules trempés, et des bourgeons sur les ronces—
C’est là, dans une averse, qu’on s’abrite.
J’avais sept ans, elle était plus petite.
Elle était toute mouillée, je lui ai donné des primevères.”
Les taches de son gilet montent au chiffre de trentehuit.
“Je la chatouillais, pour la faire rire.
J’éprouvais un instant de puissance et de délire.”

Mais alors, vieux lubrique, à cet âge...
“Monsieur, le fait est dur.
Il est venu, nous peloter, un gros chien;
Moi j’avais peur, je l’ai quittée à mi-chemin.
C’est dommage.”
Mais alors, tu as ton vautour!

Va t’en te décrotter les rides du visage;
Tiens, ma fourchette, décrasse-toi le crâne.
De quel droit payes-tu des expériences comme moi?
Tiens, voilà dix sous, pour la salle-de-bains.

Phlébas, le Phénicien, pendant quinze jours noyé,
Oubliait les cris des mouettes et la houle de Cornouaille,
Et les profits et les pertes, et la cargaison d’étain:
Un courant de sous-mer l’emporta très loin,
Le repassant aux étapes de sa vie antérieure.
Figurez-vous donc, c’était un sort pénible;
Cependant, ce fut jadis un bel homme, de haute taille.


Written by Guillaume Apollinaire | Create an image from this poem

Le Pont Mirabeau

 Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu'il m'en souvienne
La joie venait toujours après la peine.

Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure

Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l'onde si lasse

Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure

L'amour s'en va comme cette eau courante
L'amour s'en va
Comme la vie est lente
Et comme l'Espérance est violente

Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure

Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Written by Andre Breton | Create an image from this poem

Le Verbe ?tre

 Je connais le d?sespoir dans ses grandes lignes. Le d?sespoir n'a pas d'ailes, il ne
se tient pas n?cessairement ? une table desservie sur une terrasse, le soir, au bord de
la mer. C'est le d?sespoir et ce n'est pas le retour d'une quantit? de petits faits
comme des graines qui quittent ? la nuit tombante un sillon pour un autre. Ce n'est pas
la mousse sur une pierre ou le verre ? boire. C'est un bateau cribl? de neige, si vous
voulez, comme les oiseaux qui tombent et leur sang n'a pas la moindre ?paisseur. Je
connais le d?sespoir dans ses grandes lignes. Une forme tr?s petite, d?limit?e par un
bijou de cheveux. C'est le d?sespoir. Un collier de perles pour lequel on ne saurait
trouver de fermoir et dont l'existence ne tient pas m?me ? un fil, voil? le d?sespoir.
Le reste, nous n'en parlons pas. Nous n'avons pas fini de des?sp?rer, si nous
commen?ons. Moi je d?sesp?re de l'abat-jour vers quatre heures, je d?sesp?re de
l'?ventail vers minuit, je d?sesp?re de la cigarette des condamn?s. Je connais le
d?sespoir dans ses grandes lignes. Le d?sespoir n'a pas de coeur, la main reste toujours
au d?sespoir hors d'haleine, au d?sespoir dont les glaces ne nous disent jamais s'il est
mort. Je vis de ce d?sespoir qui m'enchante. J'aime cette mouche bleue qui vole dans le
ciel ? l'heure o? les ?toiles chantonnent. Je connais dans ses grandes lignes le
d?sespoir aux longs ?tonnements gr?les, le d?sespoir de la fiert?, le d?sespoir de
la col?re. Je me l?ve chaque jour comme tout le monde et je d?tends les bras sur un
papier ? fleurs, je ne me souviens de rien, et c'est toujours avec d?sespoir que je
d?couvre les beaux arbres d?racin?s de la nuit. L'air de la chambre est beau comme des
baguettes de tambour. Il fait un temps de temps. Je connais le d?sespoir dans ses grandes
lignes. C'est comme le vent du rideau qui me tend la perche. A-t-on id?e d'un d?sespoir
pareil! Au feu! Ah! ils vont encore venir... Et les annonces de journal, et les r?clames
lumineuses le long du canal. Tas de sable, esp?ce de tas de sable! Dans ses grandes
lignes le d?sespoir n'a pas d'importance. C'est une corv?e d'arbres qui va encore faire
une for?t, c'est une corv?e d'?toiles qui va encore faire un jour de moins, c'est une
corv?e de jours de moins qui va encore faire ma vie.
Written by Ellis Parker Butler | Create an image from this poem

New England Magazine

 Upon Bottle Miche the autre day
While yet the nuit was early,
Je met a homme whose barbe was grey,
Whose cheveaux long and curly.

“Je am a poete, sir,” dit he,
“Je live where tres grande want teems—
I’m faim, sir. Sil vous plait give me
Un franc or cinquatite centimes.”

I donne him vingt big copper sous
But dit, “You moderne rhymers
The sacre poet name abuse—
Les poets were old timers.”

“Je know! I know!” he wept, contrite;
“The bards no more suis mighty:
Ils rise no more in eleve flight,
Though some are beaucoup flighty.

“Vous wonder why Je weep this way,
Pour quoi these tears and blubbers?
It is mon fault les bards today
Helas! suis mere earth-grubbers.

“There was a time when tout might see
My grande flights dans the saddle;
Crowned rois, indeed, applauded me
Le Pegasus astraddle.

“Le winged horse avec acclaim
Was voted mon possession;
Je rode him tous les jours to fame;
Je led the whole procession.

“Then arrivee the Prussian war—
The siege—the sacre famine—
Then some had but a crust encore,
We mange the last least ham-an’

“Helas! Mon noble winged steed
Went oft avec no dinner;
On epics il refusee feed
And maigre grew, and thinner!

“Tout food was gone, and dans the street
Each homme sought crusts to sate him—
Joyeux were those with horse’s meat,
And Pegasus! Je ate him!”

My anger then Je could not hide—
To parler scarcely able
“Oh! curses dans you, sir!” Je cried;
“Vous human livery stable!”

He fled! But vous who read this know
Why mon pauvre verse is beaten
By that of cinquante years ago
‘Vant Pegasus fut eaten!

Book: Reflection on the Important Things